Différentes formes de Silat

Silat, est un terme générique qui regroupe les arts martiaux malais. Les écoles de Silat étant peu répandues en Amérique du Nord et au Canada, il est difficile à première vue de comprendre les différences entre les styles. Les vidéos disponibles en ligne donnent parfois une fausse image. Il est pourtant important pour un débutant de trouver un art martial qui correspond à ses attentes particulières.

Il existe une multitude d’école traditionnelles de Silat en Indonésie, avec leurs propres styles. Elles partagent généralement des positions basses. Chaque style va avoir ses mouvements longs, des formes équivalentes aux katas du karaté ou taos des arts martiaux chinois. Le terme Pencak était équivalent à Silat mais utilisé dans d’autres régions de la péninsule : Java Est, Bali. Toutes ces écoles ont été regroupées au sein de l’IPSI (Ikatan Pencak Silat Indonesia), la fédération Indonésienne de Pencak Silat dont fait aussi partie l’école de Silat de la Grue Blanche (PGB Bangau Putih Silat). L’IPSI organise des compétitions, aussi bien pour des combats, que pour des mouvements longs, effectués parfois en groupe avec un synchronisme parfait.

Parmis les nombreux styles de Silat, certains ont percé en Europe. Aux Pays-Bas Guru Hardjono Turpijn a créé une école renommée de Penchak Silat. Le nom s’est européanisé en écrivant “CH” le son “tch” dans Pencak. Guru Turpjin avait reçu un enseignement traditionnel holistique en Silat, mais son histoire explique aussi l’orientation de son style. En Indonésie lors de l’Indépendance, il a fait partie de la guérilla contre la puissance coloniale hollandaise au sein de la division Siliwangi, mettant en pratique des techniques très guerrières. Ses élèves français, Charles Joussot et Franck Ropers, prolongent cette vision très orientée sur la self-defense et développée cette réputation en combat.

Le Silat de la Grue Blanche partage ces origines indonésiennes, mais ses formes viennent des traditions martiales chinoises, en particulier du kung-fu de la Grue Blanche, qui a également influencé fortement le karaté d’Okinawa.

Max Palar with Bengkel Theater

Quand l’école a été fondée en 1950, quelques années après l’indépendance de l’Indonésie, l’objectif était de pouvoir défendre la communauté et le quartier. Avec le temps, l’approche s’est modifiée et se veut plus holistique. Le Grand Maître de l’école, Guru Gunawan Rahadja, a d’ailleurs développé en parallèle des pratiques non martiales, destinées à des personnes plus âgées.

À travers des techniques martiales, des exercices seuls ou à deux, c’est le développement personnel, l’alignement du corps et de l’esprit qui est visé. Plus qu’une capacité à se battre dans la rue, c’est une opportunité de faire de soi un meilleur être humain au sein de la société.

Il n’est pas utile d’identifier quel est la “meilleure” pratique. Chaque style, chaque école, chaque maître ou entraîneur a son histoire propre qui a modelé l’art. Il est plus important que chacun trouve l’approche qui lui convienne pour développer ses capacités.

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